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Alors que les dérèglements climatiques continuent de s’aggraver, les initiatives se multiplient pour dénoncer les répercussions du mode de vie des plus riches. Pourquoi les gouvernements tardent-ils à agir et à enclencher pour de bon la transition énergétique ? L’analyse du Britannique Dario Kenner, spécialiste des “inégalités carbone”.
Lucas Chancel, codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, rappelle que lutte contre le réchauffement et lutte contre les inégalités doivent aller de pair. Les 1 % les plus riches émettent autant de gaz à effet de serre que les 50 % les plus pauvres de la planète… Tirée du dernier « Rapport sur les inégalités mondiales », un travail coordonné par un groupe d’économistes menés par Thomas Piketty, cette donnée conduit à s’interroger sur le ciblage de la transition, afin qu’elle ne génère pas plus d’inégalités qu’il n’en existe déjà et que les efforts portent bien sur ceux qui ont le plus mauvais bilan carbone.
Les 10 % les plus riches de la planète sont responsables de près de la moitié des émissions de carbone. Ce constat saisissant est dressé par le Laboratoire sur les inégalités mondiales, dans son rapport 2022, publié mardi 7 décembre. « Les inégalités de revenus et de patrimoine mondiales sont étroitement liées aux inégalités écologiques et à l’inégalité des contributions au changement climatique », y déclare Lucas Chancel, économiste français et principal auteur de l’étude.
Dans le cadre des débats internationaux sur les réponses à apporter au réchauffement climatique, l’attribution de la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre (GES) est une question difficile, délicate et politiquement très sensible. C’est le cas quand on s’interroge sur la différence de responsabilité individuelle entre hauts et bas revenus. Hormis les difficultés techniques, la manière de comptabiliser les émissions d’un individu ou d’un territoire permet tout aussi bien de masquer que de dévoiler des injustices, présentes et passées. Quand il s’agit de différencier les responsabilités individuelles en fonction du revenu, la méthode habituellement utilisée est intitulée « comptabilité à la consommation ».
On estime qu’en 25 ans (1990-2015), nous avons émis autant de CO2 qu’en 139 ans (1850-1989) ! Dans le même temps, les inégalités en matière d’émissions de CO2 se sont renforcées. Le dernier rapport d’Oxfam révèle ainsi que les 1% les plus riches émettent deux fois plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de l’humanité.


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inégalités carbone

août 2022

Alors que les dérèglements climatiques continuent de s’aggraver, les initiatives se multiplient pour dénoncer les répercussions du mode de vie des plus riches. Pourquoi les gouvernements tardent-ils à agir et à enclencher pour de bon la transition énergétique ? L’analyse du Britannique Dario Kenner, spécialiste des “inégalités carbone”.
Lucas Chancel, codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, rappelle que lutte contre le réchauffement et lutte contre les inégalités doivent aller de pair. Les 1 % les plus riches émettent autant de gaz à effet de serre que les 50 % les plus pauvres de la planète… Tirée du dernier « Rapport sur les inégalités mondiales », un travail coordonné par un groupe d’économistes menés par Thomas Piketty, cette donnée conduit à s’interroger sur le ciblage de la transition, afin qu’elle ne génère pas plus d’inégalités qu’il n’en existe déjà et que les efforts portent bien sur ceux qui ont le plus mauvais bilan carbone.

décembre 2021

Les 10 % les plus riches de la planète sont responsables de près de la moitié des émissions de carbone. Ce constat saisissant est dressé par le Laboratoire sur les inégalités mondiales, dans son rapport 2022, publié mardi 7 décembre. « Les inégalités de revenus et de patrimoine mondiales sont étroitement liées aux inégalités écologiques et à l’inégalité des contributions au changement climatique », y déclare Lucas Chancel, économiste français et principal auteur de l’étude.

septembre 2020

Dans le cadre des débats internationaux sur les réponses à apporter au réchauffement climatique, l’attribution de la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre (GES) est une question difficile, délicate et politiquement très sensible. C’est le cas quand on s’interroge sur la différence de responsabilité individuelle entre hauts et bas revenus. Hormis les difficultés techniques, la manière de comptabiliser les émissions d’un individu ou d’un territoire permet tout aussi bien de masquer que de dévoiler des injustices, présentes et passées. Quand il s’agit de différencier les responsabilités individuelles en fonction du revenu, la méthode habituellement utilisée est intitulée « comptabilité à la consommation ».
On estime qu’en 25 ans (1990-2015), nous avons émis autant de CO2 qu’en 139 ans (1850-1989) ! Dans le même temps, les inégalités en matière d’émissions de CO2 se sont renforcées. Le dernier rapport d’Oxfam révèle ainsi que les 1% les plus riches émettent deux fois plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de l’humanité.